La commission recherche un accord amiable entre le débiteur et ses créanciers. Cet accord prend la forme d'un plan conventionnel de redressement. Il contient des solutions pour alléger le poids de la dette du surendetté (report ou rééchelonnement des échéances, remise de dettes, réduction ou suppression du taux d'intérêt,...).
Si aucun accord amiable ne peut être trouvé, la commission peut alors, si le consommateur le souhaite, imposer à lui et à ses créanciers des mesures de traitement du surendettement.
À noter: Le surendetté ou ses créanciers ont la possibilité de contester ces mesures, en respectant des conditions de forme et de délai.
La commission lui imposera directement, ainsi qu’à ses créanciers, des mesures appropriées telles que la suspension des dettes, sauf les dettes alimentaires (exemple : pension alimentaire due), pendant 2 ans au maximum, l'effacement partiel de créances (sauf celles payées par la caution), ou encore la réduction du montant de prêt immobilier restant à rembourser en cas de vente du logement principal du surendetté.
À noter: Le surendetté ou ses créanciers ont la possibilité de contester ces mesures, en respectant des conditions de forme et de délai.
-sans liquidation judiciaire : lorsque le consommateur ne dispose d’aucun bien de valeur significative. Il ne dispose donc que de meubles nécessaires à la vie courante, ou des biens non professionnels indispensables à l’exercice de son activité professionnelle. Dans ce cas, les dettes (à l’exception de certaines telles que les arriérés de pension alimentaire) peuvent être effacées.
Cette décision peut être contestée par déclaration remise ou adressée par lettre recommandée avec avis de réception au secrétariat de la commission dans un délai de 30 jours. En cas de contestation, celle-ci est transmise au greffe du tribunal judiciaire. Le juge peut prendre plusieurs décisions notamment renvoyer le dossier du surendetté à la commission pour qu'elle élabore un plan conventionnel de redressement ou des mesures imposées.
Dans le cas où le juge prononce un rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, cette décision entraîne les conséquences suivantes :
-Effacement de toutes les dettes non professionnelles (fixées à la date du jugement) du surendetté, sauf les dettes payées par une caution du débiteur si cette caution est un particulier, les dettes alimentaires (pension alimentaire notamment), les amendes pénales, les dommages et intérêts alloués à une victime
-Inscription du surendetté au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) pendant 5 ans.
-avec liquidation judiciaire : lorsque le débiteur possède un patrimoine qui peut être vendu.
Certains biens ne peuvent pas être vendus. Il s'agit des biens suivants :
-biens nécessaires à la vie courante
-biens sans valeur marchande et dont les frais de vente seraient disproportionnés par rapport au prix de vente
-biens non professionnels, mais indispensables pour travailler (voiture ou ordinateur par exemple)
La commission de surendettement doit convoquer le surendetté et obtenir son accord avant d'engager une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.
À noter: L'absence du surendetté aux convocations de la commission vaut refus.
Dans ce cas, c’est un juge qui traitera son dossier.
Il peut alors :
Soit prononcer la liquidation judiciaire du patrimoine du surendetté et désigner un liquidateur chargé de la vente amiable ou forcée des biens du surendetté dans les 12 moisSoit prononcer la clôture de la procédure pour insuffisance d'actif (si aucun bien ne peut être vendu)Soit établir le plan (mesures imposées) proposé par le mandataire, si le juge estime que la liquidation judiciaire peut être évitéeCe jugement peut être contesté en appel.
À noter: Le surendetté est inscrit au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) pendant 5 ans à partir du jugement de clôture.
La décision du juge (jugement de clôture) entraîne l'effacement de toutes les dettes non professionnelles.
Certaines dettes ne sont par contre pas effacées. Il s'agit des dettes payées par la caution du surendetté si cette caution est un particulier (exemple : caution d'un locataire). Il s'agit également des dettes alimentaires (pension alimentaire notamment), des amendes pénales et des dommages et intérêts alloués à une victime.
Source: Banque de FrancePour vous aider, vous pouvez consultez :
Les associations de consommateurs
iciLe site de la Banque de France
iciLe site Mes questions d'argent
ici